Objectif : Economies d\'énergie

Objectif : Economies d\'énergie

Comment découpler croissance et consommation de ressources naturelles ?

Une consommation des ressources naturelles simplement pas tenable

Un Rapport du Programme des nations unies pour l’environnement (Pnue), rendue publique jeudi 12 mai, rappelle d’abord quelques chiffres essentiels. Chaque « Occidental » consomme, en moyenne, 16 tonnes par an de minéraux, minerais, combustibles fossiles et biomasse, contre 4 tonnes par an pour un Indien. Depuis le début du XXe siècle, nous avons doublé notre consommation de ressources naturelles.

Et, sous le double effet de la croissance démographique et de l’augmentation général du niveau de vie, ces chiffres sont appelés à progresser.

Vers le milieu du siècle, l’Humanité pourrait ainsi consommer 140 milliards de tonnes par an de ces ressources essentielles, soit trois fois plus qu’aujourd’hui. Et cela «va sans doute bien au-delà des niveaux supportables», estime les membres du panel international des ressources du Pnue, auteurs de l’étude.

Cette trajectoire n'est bien sur pas tenable : il faut repenser nos modèles de croissance et sans tomber dans le mythe de la "décroissance", le concept du découplage fait son chemin.

De quoi s'agit-il ?

Le concept de découplage

Il s'agit de casser le modèle actuelle en découplant la consommation de matière avec la croissance de l'activité. Pour se faire il faut que la productivité des ressources naturelles soit supérieure à la croissance de l'activité : il faut faire plus avec moins

Globalement, énonce l’instance onusienne, cela implique de « repenser les liens entre l’utilisation des ressources et la prospérité économique et de soutenir les innovations technologiques, économiques et sociales par des investissements massifs, pour parvenir au moins au gel de la consommation par habitant dans les pays riches, tout en aidant les pays en développement à adopter un mode de croissance plus durable. »

Des pays s'engagent vers découplage

L’Allemagne s’est ainsi fixé des objectifs en matière de productivité des énergies et des ressources et entend multiplier celle-ci par deux d’ici à 2020.

Après s’être engagé à devenir une «société durable», le Japon a massivement investi dans la collecte, le tri et le recyclage des déchets. Les mesures mises en place par le Japon «sont probablement les exemples les plus aboutis d’amélioration de la productivité des ressources et de limitation des impacts environnementaux dans la pratique,» indique le rapport.

En Afrique du Sud, la bonne gestion des ressources est inscrite dans la constitution. Les politiques qui en découlent tendent à un «découplage des ressources et de l’impact» et des réductions des émissions de 30 à 40 % d’ici à 2050.

Mais seule une action mondiale pourra renverser le court des choses

Même si des pays à la pointe de l'écologie, nous montrent le chemin. Il faut une action mondiale, de fond pour changer les choses. Et il vaut mieux anticiper que subir car subir des restritions sera certainement très douloureux : soit les ressources seront hors de prix soit il faudra se passer du service rendu...

C'est hélas déjà d'actuaité en France : 3,4 M de foyers en précarité énergétique se restreignent en terme de chauffage n'ayant plus les moyens de payer... 

Comme le prone le scientifique et politicien allemand Ernst Ulrich von Weizsäcker, il faut engager un nouveau cycle d'innovations qui nous donnera les moyens technologiques s'assurer une croissance durable :  le cycle vert. 

Frédéric Wassner

PS: Théorie des cycles économiques de Kondratiev: http://fr.wikipedia.org/wiki/Nikolai_Kondratiev

 

 

 

 

 

 

 



06/06/2011
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